J'écris. Surtout la nuit, comme maintenant, quand l'insomnie me guette, quand le sommeil me caresse.
Quand je suis sur le fil, entre le calme absolue et la folie.
Je jette sur le papier (de préférence avec un crayon mais ce n'est pas obligatoire) ce qui me hante.
Souvent j'ai un personnage, une scène, une action et un sentiment bien précis en tête, et je l'écris d'un seul jet. Parfois je laisse l'image m'envahir, je l'observe sous différents angles, je l'absorbe, jusqu'à ce que ma main me démange, jusqu'à sentir le personnage prendre le pas sur moi même.
J'y vais de façon totalement empirique, j'ai le début, la fin et une trame que je découvre petit à petit.
Il est arrivé que j'ai une idée précise de la trame et du déroulement de l'ensemble, mais dans ce cas là je ne note rien. Le général reste ancré dans ma tête.
Quand une idée, une phrase, me vient à l'esprit je la note dans le carnet (celui qui ne quitte jamais mon sac) même s'il s'agit d'un détail d'apparence insignifiant. Si je ne le note pas quand j'y pense, il est perdu pour toujours.
Quand je me force à écrire, que je me dis "aujourd'hui j'écris" ce n'est pas forcément mauvais, mais j'aurais la sensation que ça ne vaut rien. Et cela déclenchera des mois de pages blanches.
L'absence d'insomnie et la maladie (deux choses qui se sont succèdées ces derniers mois) peuvent aussi être la cause d'une page blanche.
Pour résumer j'écris à des heures indues, sur du papier, je découvre petit à petit l'enchaînement des faits qui feront une histoire avec un début et une fin bien marqués dans mon esprit.
Là c'est dans le cas des romans.
Pour les nouvelles, poèmes et autres même formule sauf que j'écris tout d'un bloc.
Dans tous les cas je retouche énormément, je me fais relire, je fais lire. Je change, je reviens en arrière. Je ne suis que rarement satisfaite. Et quand je le suis le moindre changement me parait un écueil. Mais je prend sur moi, j'essaye de voir les choses autrement.
Je ne sais pas si c'est très clair. Je ne pense pas avoir tout dit.
Je reviendrais surement, et j'espère que d'autres vont enrichir cette chronique. Histoire que nous partagions nos visions ensembles.
P.S : Aucune drogue n'a été utilisé pour la rédaction de ce message, Dame du Lac rappelle aux usagers très aimés et très fous du forum qu'elle ne peut rien prendre de plus fort que du thé aux risques de : ne pas dormir, d'avoir encore plus d'hallucinations que d'habitude, de cracher du sang (à cause de sa gorge hypersensible), de faire une décompensation psychotique, de faire peur à sa mère...Rayez les mentions inutiles.
Il pleut sur Broceliande sur ce,
Bonne nuit.