| | Critique de "Hommage au Vivre" | |
| | Auteur | Message |
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Dahenae MEMBRE }
Messages : 44 Graines de café : 52 Date d'inscription : 30/12/2012
| Sujet: Critique de "Hommage au Vivre" Dim 30 Déc - 22:38 | |
| Balancez donc, je suis critique-proof 8) Voici ma petite démarche analytique, s'il y a des curieux; - Spoiler:
Tout d'abord, la forme; - -Poème simple fait de vers de 13 et 9 syllabes. À l'époque où je l'ai écris, mon calcul métrique n'était pas au point, donc il se peut qu'il y ait des erreurs.
-Si vous avez du flair, vous aurez remarqué que je me suis plus ou moins inspiré du recueil Alcools d’Apollinaire. -Champ lexical de la durée/du temps ; les emplois de futurs simples, subjonctifs et conditionnel ("tant que", "si") renvoient à l'aspect éphémère d'une situation qui n'est pas encore élucidée. On comprend que le narrateur va ou veut voyager. Il y a aussi un climat d'incertitude dans les deux premières strophes. Vous comprendrez pourquoi plus tard. -Champ lexical de la mer (phare, mer, sirènes, navires, écume, large, monde, noyer, voiles, orage). La mer est un thème poétique universel qui peut évoquer mille choses. Ici, elle évoque l'inconnu, l'inexploré, et surtout l'utopique. Et comme souvent, la mer est une allégorie de l'art et de la beauté. -Accent sur le dernier mot de chaque vers ; ils se répondent les uns les autres (mer/navire, éphémère/mourir, pied/noyer, nuque/dos, caduque/tombeau), résument et complètent le poème. -Les vers isolés font office de transition ; Ils peuvent être la fin du vers précédent ou le début du suivant. Ils ont 2 significations possibles. -Le poème dans son ensemble donne l'image d'un bateau qui vogue, puis chavire, puis coule selon le strophes, et les vers de transition sont comme des vagues qui changent l'état du bateau ;
- La première strophe est écrite simplement; Le décor est placé, et le champ lexical de la navigation marine est donnée. Cette strophe évoque un navire qui vogue paisiblement.
La deuxième strophe est une figure de style; Chaque vers et un paradoxe. Chaque vers est à l'envers. Deux mots semblent inversés, ou alors, le sens d'un mot semble être son contraire. Cette strophe évoque le chancellement du navire. La dernière strophe est la première et la seule qui affirme sans détour qu'il y a une fin; le dernier mot du poème est "tombeau". La vie finira, et donc, le navire coulera. Les phrases ne sont plus au conditionnel ou au subjonctif. Le futur simple donne une certaine solennité à "la fin du vivre".
Maintenant, attaquons le fond; - -Le titre "hommage au vivre" ; J'ai préféré "vivre" à "vie", parce que tandis que le premier évoque l'éphémère, le second évoque l'éternité.
-Ce que le poème dit, c'est qu'il y a beaucoup de raisons qui poussent le narrateur à vouloir vivre, et donc à voyager. Il veut vivre pour profiter de plusieurs choses ; une "chose" par paragraphe.
-La première strophe parle des arts.
- Le phare qui projette renvoie au cinéma, qui comme la mer, est un thème qui évoque l'utopie.
Les sirènes qui chantent renvoient à la musique. "sculpture" renvoie à l'immobilisme de l'art, son aspect éternel et intemporel. En contraste, il y a oxymore avec "éphémère". Ce mot renvoi à l'homme face à l'art. Si l'art peut englober l'humanité, un homme ne connaitra jamais tout l'art du monde. Cette strophe donne l'idée phare ; Le narrateur veut voyager avant de mourir, certes, mais il veut en premier lieu vivre pour l'art. - La seconde strophe aborde la société. - Le verre à pied, le vin, la fumée de cigarette et le rire m'évoquent un moment entre amis, une atmosphère légère et conviviale.
Ces drogues que j'évoque n'ont pas pour vocation d'inspirer la débauche ou quoi que ce soit de péjoratif. Il est vrai que je devrais corriger ceci. Cette strophe donne la seconde idée ; le narrateur veut, en second lieu, vivre avec autrui, pour son entourage. - En dernier lieu, à la fin de tout, il y a l'amour. Celui qui demeure jusqu'à la fin (2 derniers vers). J'ai seulement voulu évoquer le simple thème de l'amour. Encore une fois, cette strophe n'a pas pour vocation d'inspirer quoi que ce soit d'obscène. Je corrigerai ça aussi. Cette strophe donne l'idée finale, la plus importante; le narrateur veut, par dessus tout, vivre pour aimer. Et au final, que ce soit pour l'art, pour l'amitié, ou pour aimer, le narrateur aura à voyager vers l'inconnu ; il doit évoluer, grandir. Cette mer qu'il explore peut aussi renvoyer à son moi, et signifier qu'il doit "se découvrir". Mais ça, je n'y ai pas pensé quand je l'ai écrit.
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| | | Matt VOUS ETES TOUS FOUS.
Messages : 1916 Graines de café : 2000 Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Dans ma panière. Personnages RPG : Johan Rhodès
Meg
| Sujet: Re: Critique de "Hommage au Vivre" Sam 5 Jan - 12:07 | |
| Après avoir lu ton explication (j'aurai dû faire mon commentaire avant, mais tant pis) il aurait été, en effet, interessant d'exploiter la mer, qui change, qui a des vagues. Ca irait bien avec le poème, mais la sensation n'est pas. Le poème et le rythme sont en effet simple mais trop simple pour ça. Je n'avais pas remarqué les rimes qui se répondent.
Pour ma part les statues me font pensé à la légende des femmes qui attendent leur maris marins, peut-etre mort, emporté par les vagues. Pour moi c'est dans cette image que résidait le texte, je voyais mal la beauté de la mer, c'est pour celà que la dernière strophe ne me plaisait pas, mais justement. Je voyais son manque de teneur, son humeur changeante, agressive. Le fléau de mort qu'elle est, car le début signait clairement ça pour moi.
La deuxième strophe était peut-être le marin, allant jusqu'à ce qu'elle l'emporte. Dans la joie et la bonne humeur. Puis dans la fièvre, cette folie de vivre. Vivre, oui, pas juste... "être en vie", c'est pour celà, que justement j'aime beaucoup le "vivre" et non la "vie". Je trouve que c'est presque dommage de le justifier. Car j'y vois "exister" vs "être là".
J'aime moins la dernière (oui, je sais, je suis chiante). Mais à la limite ce qui me gène c'est la première phrase, elle casse trop avec le reste, sans s'imbriquer dans les autres. Il faudrait une image plus forte, plus violente. Face à la mer, dans l’existence justement. Alors que je trouve les autres images "griffes sur mon dos", je sais plus quoi avec les peaux. Enfin, quelque chose de justement avide, vivant. Pas les cheveux sur la nuque au milieu d'une prairie.
Vala pour moi ! | |
| | | | Critique de "Hommage au Vivre" | |
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